Incontinence: et si vous faisiez le premier pas?

Une fuite urinaire en riant avec ses enfants ou ses petits-enfants? Envie d’aller faire pipi toutes les 10 minutes? Et que dire de cette douloureuse pesanteur dans votre bas-ventre… Vous pensez être la seule à vivre ces moments franchement gênants? Détrompez-vous!

A l’heure des #hashtags qui permettent de libérer la parole des femmes, il est temps de briser un tabou! Non, vous n’êtes pas seules à être confrontées à des fuites urinaires ou à des descentes d’organes. Vous pensiez que ça n’arrivait qu’aux autres? Ou même avec un peu de chance, que c’était un truc de vieilles…

Et bien non! Cette réalité touche de nombreuses femmes, jeunes ou moins jeunes, sans prévenir, après une grossesse ou à l’heure de la ménopause. Ça, c’est pour la mauvaise nouvelle. Vous voulez la bonne? Ça se traite, ça se soigne et ça s’accompagne. Sous les noms de périnéologie ou urogynécologie se cachent des spécialités, mais surtout des spécialistes comme le Dr Daniel Faltin, qui peuvent assurer une prise en charge adaptée à chaque patiente.

«Dédramatiser et en parler!»

Pour ce faire, une équipe pluridisciplinaire a mis sur pied une consultation en périnéologie. Et le Dr Faltin de préciser d’emblée «la priorité est d’écouter les patientes et de d’évaluer l’ensemble des symptômes, urinaires, génitaux, sexuels, et ano-rectaux, afin de personnaliser les soins». Rassurer dans un premier temps, établir un diagnostic urogynécologique précis, puis assurer une prise en charge professionnelle, allant du traitement conservateur – tel que de la physiothérapie ou des adaptations diététiques, par exemple – aux interventions chirurgicales, pour corriger des défauts anatomiques, en optant au cas par cas pour «les traitements les moins invasifs possibles».

Alors que près de 30% de l’activité gynécologique est consacrée à ces pathologies, de «nombreuses femmes continuent de souffrir en silence… elles craignent des relations sexuelles douloureuses, elles ont peur d’avoir des accidents en public et hésitent à pratiquer certains sports…» Alors en attendant de voir débarquer un #hashtag dédié à cette réalité, le spécialiste en périnéologie du Service de gynécologie et obstétrique de l’HFR et son équipe n’ont qu’une prescription: «dédramatiser, en parler et avancer!»