La responsabilité du TRM a beaucoup augmenté

Sandra Siffert exerce une profession technique, où l’outil informatique est omniprésent, qui requiert aussi des connaissances médicales et des compétences sociales. Elle est technicienne en radiologie médicale, ou TRM pour les intimes. Reportage à l’HFR Tafers.

Le bonjour est cordial, la poignée de main franche et le sourire rassurant. Au service de radiologie de l’HFR Tafers, le sens de l’accueil n’est pas un vain mot. Sandra Siffert exerce le métier de technicienne en radiologie médicale (TRM) depuis une trentaine d’années. Sa mission première ? Réaliser des images du corps humain au moyen de différentes méthodes, en vue de transmettre aux médecins les informations nécessaires à l’établissement d’un diagnostic. « À part l’imagerie par résonance magnétique (IRM), qu’on peut trouver à Fribourg et Riaz, nous disposons de toutes les autres techniques de radiologie ici, à Tafers : radiographie, fluoroscopie, scanner, échographie et mammographie », énumère Sandra Siffert en dévoilant une première salle de contrôle. De part et d’autre, derrière une vitre qu’on devine protectrice, deux salles de radiologie entièrement équipées se font face. 

Un métier physique 

Deux collègues sont en train de s’activer pour une radiographie du bassin. Le patient étant immobilisé à la suite d’une opération de la hanche, elles le soulèvent en douceur, mais avec force, afin de placer adéquatement le détecteur destiné à capter les rayons X. Physique, le métier de TRM ? « Ce n’est pas toujours de tout repos, avoue Sandra Siffert en laissant échapper un petit rire. Mais la technologie joue en notre faveur. Les machines, parfois très lourdes, sont maintenant largement motorisées et automatisées. Il n’en allait pas de même il y a 15 ou 20 ans. Rares sont les anciennes collaboratrices, comme moi, à ne pas souffrir de douleurs à la nuque ou aux épaules. » Pour faire face à toutes les situations, il y a toujours deux à trois TRM à travailler en même temps, sur une dizaine au total, à Tafers. Un médecin radiologue et une assistante médicale complètent le Service de radiologie.

 Toute personne professionnellement exposée aux radiations a l’obligation de porter un dosimètre individuel.

De l’autre côté du couloir, la technicienne pousse une porte étonnamment lourde : plombée. C’est la salle du scanner. « Là aussi, la technologie a bien évolué. Par le passé, comme tout mouvement altère la qualité des images, le patient devait retenir sa respiration pendant trente à trente-cinq secondes. Une source de stress supplémentaire. Aujourd’hui, quatre à cinq secondes suffisent à obtenir d’excellents résultats », explique Sandra Siffert, dont le travail est loin de s’arrêter à la seule réalisation de l’imagerie médicale. Accueillir le patient, l’informer du déroulement de l’examen, lui faire signer – dans certains cas – un consentement éclairé, assurer le post-traitement informatique des images et compléter le dossier administratif font partie de ses tâches habituelles. « À Tafers, nous assumons également une partie du secrétariat. Sans parler d’un certain nombre de gestes médicaux, comme la pose d’un cathéter ou l’administration d’un produit de contraste. Avec les années, la responsabilité du TRM a beaucoup augmenté. De quoi en faire un métier intéressant et diversifié. » 

Dosimètre à zéro ! 

Pas trop risqué, lorsqu’on est entouré par tous ces rayons X ? « Toute personne professionnellement exposée aux radiations a l’obligation de porter un dosimètre individuel, précise la technicienne en pointant du doigt le petit badge qu’elle porte à sa blouse. Tous les mois, il est envoyé à l’externe pour contrôle. Jusqu’à maintenant, j’ai toujours été à zéro. Lorsqu’on travaille dans le respect des normes et avec un équipement adéquat, il n’y a aucun problème. »