Consultation infirmière en angiologie - un suivi personnalisé

La consultation infirmière en angiologie, proposée depuis 2021 à l’HFR Riaz et à l’HFR Fribourg – Hôpital cantonal, s’appuie sur un partenariat avec la personne soignée, en identifiant ses facteurs de risque cardio-vasculaires et en déterminant les habitudes de vie qu’elle souhaite modifier. Le tabagisme, la gestion des médicaments et l’activité physique sont notamment discutés. Pascal Gendre souffre d’artériopathie oblitérante des membres inférieurs. Cette maladie causée par une accumulation de graisses, de cholestérol et d'autres substances (plaque) sur les parois des artères entraîne une réduction du flux sanguin vers les muscles et les tissus et provoque, chez Pascal Gendre des douleurs à la marche. Il a accepté une consultation avec une infirmière, recommandée par son médecin angiologue.

Pour quelle raison avez-vous été amené à consulter le Service d’angiologie de l’HFR ?
P. Gendre : Dre Caroline Krieger, médecin angiologue à l’HFR Fribourg – Hôpital cantonal, m’a découvert trois anévrismes, un sur l’aorte et deux sur les artères iliaques. J’ai donc été opéré en avril 2019. En 2024, lorsque j’ai consulté le médecin angiologue dans le cadre du suivi annuel, il m’a proposé la consultation infirmière. L’objectif était de maintenir la situation sous contrôle et d’éviter que cela dégénère à nouveau. 

Comment se passe la consultation individuelle ? 
S. Duc : La consultation débute par des questions ouvertes sur la maladie et les connaissances du patient ou de la patiente, qui vient sur un mode volontaire. Ensuite, nous reprenons le schéma réalisé par l’angiologue sur lequel sont annotés les problèmes artériels. Nous complétons ensemble le schéma des différents facteurs de risques cardiovasculaires et discutons des possibilités pour modifier ses habitudes de vie selon ses souhaits. 

P. Gendre : J’ai trouvé le schéma permettant d’identifier mes facteurs de risque très intéressant et utile car on voit tout de suite sur quoi on peut agir. La consultation se déroule sans jugement, ce qui m’a encouragé et motivé. 

Quelles mesures ont été mise en places pour améliorer la qualité de vie de M. Gendre ? 
S. Duc : Selon les objectifs de la personne, plusieurs options sont proposées. M. Gendre a suivi des séances de physiothérapie et a rejoint un groupe de réentraînement à la marche proposé par l’HFR (1x par semaine à Fribourg et 3x par semaine à Riaz). Exemplaire, il va aussi marcher régulièrement de manière individuelle. 

M. Gendre participe à des séances d’éducation thérapeutique sur la maladie artérielle, la nutrition cardioprotectrice, la mesure de la tension artérielle ou encore le tabac. Elles sont animées par le Dr Périard, médecin chef du Service d’angiologie, des soignants, des physiothérapeutes, des diététiciennes, le Service de diabétologie, le Centre des plaies ou encore le CIPRET Fribourg. Il a également consulté une diététicienne pour atteindre son objectif de perte de poids. 

Quel rôle a joué l’infirmière dans votre parcours de soin ?
P. Gendre : Au-delà d’un rôle d’information, elle a été la coordinatrice de toutes ces mesures, elle m’a motivé et accompagné, elle a été de bon conseil et ne m’a pas jugé. Je me suis tout de suite senti encouragé à faire quelque chose. Elle a aussi beaucoup contribué à ce que la marche devienne une habitude.  

Le parcours de M. Gendre est-il particulier ?
S. Duc : Tout le monde n’accepte pas de participer à ces mesures comme l’a fait M. Gendre. Constater ses progrès et ses résultats a renforcé sa motivation à agir de manière autonome, à modifier ses habitudes pour préserver sa qualité de vie et prévenir les complications de la maladie artérielle.

Quels bénéfices avez-vous tiré du programme ?
P. Gendre : Tout d’abord, j’ai atteint mon premier objectif, puisque j’ai perdu 12 kg. J’arrive à marcher plus loin et plus longtemps, sans employer mes bâtons de marche.

Au-delà des bénéfices pour ma santé, j’ai apprécié la solidarité des groupes de marche et des séances éducatives. Cela nous permet d’échanger, de rencontrer des personnes qui vivent la même chose que nous, de nous exprimer librement, même sur des sujets intimes et personnels.

Cela m’a aussi rassuré de sentir que je n’étais pas seul et qu’il y a des personnes qui s’inquiètent pour ma santé. Si c’était à refaire, je le referais sans hésiter et même plus tôt ! 

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La consultation en angiologie a pu voir le jour grâce à l’engagement du Service d’angiologie, sous l’impulsion du Dr Daniel Périard et de Sylvie Duc, mais également grâce à la participation des spécialistes des différentes disciplines.

> Ecoutez par ici le témoignage de Pascal Gendre et les informations du Dr Daniel Périard